Nous dinons dans un
restaurant similaire aux autres avec tous les plats que l’on étale au centre de
la table sur le lazy susan. La
spécialité de celui-ci est un légume qui ressemble à des patates douces, coupé
en lanière, aspergé d’œuf et pané. Le
résultat est succulent et nous sommes plus que rassasiés avec tous les
plats. En ce qui me concerne, il y a une
atmosphère nostalgique dans l’air. En
plus de quitter la Chine, de
l’appréhension du long trajet et de la vie de famille qui nous attend à
la maison, il y a dans le resto une musique d’ambiance qui n’aide
pas : ‘’My heart will go on.’’
chanté par Céline Dion. Cette chanson me
rend encore plus sentimentale, car je la chantais à tue-tête avec ma mère. N’étant plus des nôtres, j’ai une pensée pour elle qui veille sur
nous.
Le départ de Beijing
vers Vancouver est prévu à 16 :05.
Nous quittons pour l’aéroport à 12 :30 afin d’être aux guichets
pour 13 :00. Nous attendons en
ligne, car les bornes d’enregistrements ne seront pas ouvertes avant ½ heure
encore. Nous ne pouvons altérer nos
sièges qui sont de 3 personnes ensemble et une personne de l’autre côté du
couloir, nous sommes au moins sur la même rangée. Notre guide nous accompagne le plus loin
possible. Bien que nous la connaissons
seulement depuis une semaine, nous avons un peu de peine à la quitter. Elle donne quelques consignes à notre fille
qui l’écoute, il semble y avoir un petit pincement au cœur. Mais noter sauterelle sera en sécurité et
aimé par nous tous.
Nous passons donc une
première vérification afin d’être autorisé à prendre le petit train, attendons
ensuite la sécurité (vérification de passeport), prise de photo, scan des
bagages et nous puis une seconde vérification d’identité. À chaque étape nous n’avons pas eu de
problème avec notre sauterelle et son passeport chinois qui voyage avec des
parents canadiens. La boutique de
souvenirs près de notre porte d’embarquement renferme plusieurs items et nous
aide à tuer le temps. Certains articles
sont abordables, d’autres sont 3 à 4 fois le prix de ceux de l’allée de la
soie. Il y a même un Starbucks à
proximité, un bon café va nous aider à tenir bon. Les installations sont modernes et superbes
et le tapis d’activité pour les enfants est vraiment plus créatif que ceux à
Dorval. Bref, le temps passe vite et
nous avons le luxe de monter à bord rapidement, car nous avons une jeune
enfant.
Ainsi mon mari mérite
la compagnie de ses 2 filles. Quant à
moi, je me trouve seule sur ma rangée au centre de l’avion. Ma fille aînée viendra me rejoindre pour se
reposer et faire quelques ZZzzZZ. Je
m’assoupis et le nouveau même de notre famille a dormi pratiquement tout le vol
de retour (à l’exception du temps des 3 services de repas). Sans doute par instinct, elle savait et
sentait la proximité de la nourriture, puis se rendormait par la suite. Mon mari a été le seul à ne pas dormir. Le vol a expérimenté plusieurs zones de
turbulences, surtout après 45 minutes de notre envolée, et ce pour une durée de
30 à 45 minutes. Le service a même été
interrompu. Naturellement, nous devions
avoir la ceinture bouclée qui a été une tâche à imposer à notre sauterelle
anticonformiste.
Nous avons enfin
atterri à Vancouver autour de 11 :30 malgré le fait que nous avons pris 50
minutes avant de décoller de Beijing (selon l’horaire prévu). Aux douanes, l’agent nous a posé des
questions et nous avons dû montrer les documents que l’ambassade canadienne
nous avait remis. La procédure a duré
quelques minutes, mais nous avions toutes les informations à portée de main
dans la mallette. Nous avons ensuite
passé aux services de l’immigration pour nous assurer que tout soit conforme et
encore une fois montré quelques documents.
Tout est beau!
Nous repassons la
sécurité, fouille et scan de bagages.
Puis, nous avons eu le bonheur et la joie d’être accueillis par la sœur
de mon mari qui habite à quelques heures de là.
Les 5 heures de temps d’escale ont passé plus rapidement. La fatigue se faisait plus sentir sur mon
mari que sur l’agente féminine. Nous
avons apprécié enfin pouvoir raconter notre histoire et les aventures du
périple. Quels moments précieux! Nous
nous sommes également restaurés et nous avons une belle vue sur les Rocheuses. Que c’est plaisant d’être enfin chez nous au
Canada.
Pour la seconde
envolée (départ à 17 :00 pour un atterrissage à Montréal le lendemain à
00 :50 du matin), j’ai le plaisir d’être assise entre mes deux
filles. Ma fille aînée qui se trouve sur
le bord du hublot et qui est très autonome regarde plusieurs films. Ma plus jeune demande plus d’attention et ne
comprend pas encore le principe de sécurité (tablette remontée au décollage et
ceinture en tout temps). On s’amuse avec
tout et rien, elle regarde les films, mais elle a vite le réflexe de s’étendre
et de dormir. Servant d’oreiller pendant
plusieurs heures et ayant les jambes engourdies, j’ai dû me lever. Le retour à mon siège a été plus pénible, car
notre jeune fille s’est réveillée et elle se sentait perdue. Donc naturellement, elle pleurait à tue-tête. Afin d’éviter de perturber les autres
passagers, mon mari l’a prise dans les bras.
Bravo, chère tendre moitié qui consolait dans le couloir son trésor de
55 lb semi-endormie. Elle se calme après
un certain temps et elle poursuit sa ‘’nuit’’.
Ma fille aînée a apprécié de voir la Ville de Montréal de nuit et enfin
de retrouver sa maison. La plus jeune ne
sait pas encore à quoi s’attendre, mais au moins elle semble calme.
Nous atterrissons sans
problème et un peu en avance. Ma sœur et
sa fille qui nous attendent à l’aéroport ont même été surprises qu’on sorte
aussi rapidement (nous avons que des bagages à main!) qu’elles n’ont pas eu le
temps de dérouler la splendide pancarte de bienvenue à la maison. Les deux cousines sont heureusement d’être
dans les bras l’une de l’autre et moi je ne peux m’empêcher d’avoir quelques
larmes dans les yeux qui étaient le résultat de tant d’efforts pour agrandir
notre famille!
Notre sauterelle adore
sa nouvelle cousine!
Nous sommes à la
maison à 01 :30 heures du matin.
Nous jasons un peu, mais je suis la seule qui semble fraîche comme une
rose; prête à raconter notre aventure en Chine et prête pour la nouvelle
aventure qui commence!
Puisqu’il est tard et
considérant le manque de sommeil, nous nous couchons, mais notre sauterelle a
expérimenté plusieurs crises d’insécurité dans la nuit malgré le fait qu’elle
partage la chambre avec notre fille aînée.
J’ai donc dû dormir à ses côtés.
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